Emulateur
amstrad :
Un
émulateur fiable et facile d'utilisation :
Arnold
]-- 426 Ko
Suite
aux lancement des Spectrum et Oric 1 par Sinclair et Oric Corporation,
plusieurs fabricants d'électronique et de composant Hi-Fi anglais
décident eux aussi de se lancer sur le marché des ordinateurs
de loisirs. Parmi eux, la firme d'Alan Sugar, Amstrad, réputée
pour ses chaînes stéréo bon marché, va se
tailler la part du lion dans un domaine en pleine expansion.
Le
projet du CPC (Color Personnal Computer) débute en août
1983. La machine qui en découle présente peu d'originalité
par rapport aux ordinateurs anglais vendus à la même époque
: processeur Zilog Z80A (utilisé sur le Spectrum ou l'Aquarius),
connexions d'entrées/sorties classiques. Les trois différences
majeures viennent du lecteur cassettes intégré, de la
possibilité d'acquérir un écran indépendant
(12" monochrome ou 14" couleur) pour la machine et du Basic.
Celui-ci n'est en effet pas l'éternel Microsoft Basic, mais un
langage fourni par la firme Locomotive, et considéré comme
l'un des meilleurs ayant jamais existé. Le CPC 464 sort à
la fin de l'année 1984 et son succès est immédiat,
dû surtout à son bas prix.
L'engouement
est encore plus grand avec la sortie du CPC 6128 en 1985. Pour environ
4000 F, on peut alors disposer d'un ordinateur complet avec son écran
couleur et un lecteur de disquettes intégré. La configuration
de la machine n'a rien à envier à ses concurrents : processeur
Zilog Z80, 128 ko de mémoire et une définition d'affichage
allant jusqu'au 640x200.
En
Europe, le succès est tel qu'Amstrad dépasse Atari et
ses modèles XL en termes de ventes. La France réserve
un accueil particulièrement chaleureux aux machines et devient
ainsi le terrain de chasse privilégié de la marque au
crocodile. La popularité des CPC dans l'hexagone ne baissera
qu'au début des années 90, une fois les Amiga et Atari
ST bien installés sur le marché. Une fois le déclin
entamé, le modèle CPC 6128+ n'aidera pas Amstrad à
relever les ventes. Les dernières traces de la génération
8 bits disparaîtront avec Amstrad.
En
1990, Amstrad fait encore partie des grands noms de l'informatique de
loisirs. Bien que techniquement dépassé, son CPC 6128
sorti quelques cinq ans plus tôt reste une machine très
populaire. Il est pourtant temps de renouveler la gamme. C'est ce qu'Amstrad
fait avec son CPC 464+ et 6128+.
Le
look est définitivement plus sérieux et plus en accord
avec son temps, mais la machine n'a rien de sérieux à
opposer aux Amiga et Atari ST, leaders de l'époque. Seule sa
logithèque reste un puissant argument de vente. Entièrement
héritée du grand frère CPC, elle est la plus riche
du monde du jeu, même si certains problèmes de compatibilité
persistent.
Pourtant,
les évolutions de la machine sont plutôt significatives.
Bien que ne disposant que d'une sortie audio modeste (trois voix), les
haut-parleurs du moniteur gèrent maintenant la stéréo.
Si les modes graphiques affichables possibles sont toujours les trois
mêmes (160x200 en 16 couleurs, 320x200 en 4 et 640x200 en 2),
la palette disponible est désormais étendue : 4096 couleurs
à la place des 32 théoriques du CPC. Le look aussi a été
revu, la machine a désormais une apparence plus sérieuse,
plus dans l'air du temps.
Mais
l'architecture principale de la machine reste hélas la même
: processeur issu du Z80, lecteur de disquettes 3" (de moins en
moins utilisé), 128ko de mémoire. A l'heure où
la plupart des machines proposent des processeurs 16 voire 32 bits,
et où la mémoire se compte en mega-octet, la configuration
paraît un peu juste malgré la logithèque florissante.
Seule
surprise, un port cartouche qui laisse supposer une petite nouveauté
dans l'univers Amstrad. En même temps que les CPC+ sort la GX
4000, console de jeux bien décidée à concurrencer
les machines japonaises. Ces trois machines ne rencontreront que peu
de succès, écrasées pas la puissance des machines
16 bits et par les débuts du PC en matière de jeux...